Les Rues De Mon Quartier

Les rues de mon quartier, elles vivaient fraternelles.

Les rues de mon quartier, toutes les filles étaient belles.

Elles avaient la peau douce et de drôles de frimousses.

Elles portaient avec elles le soleil.

Elles s’appelaient Rachel, Yasmina, Louise ou Raymonde.

Il y avait dans leurs prunelles tout un monde.

Quand le curé s’absentait, le Rabin le remplaçait.

la messe il officiait, son latin était parfait.

Quand le Rabin n’était pas là, c’était le curé ce jour-là, qui commentait la torah en hébreu comme il se doit.

Les musulmans venaient nombreux se prosterner devant leur dieu.

Les messes étaient fraternelles, chaleureuses, universelles.

Les rues de mon quartier, elles sentaient la cannelle, les fruits gorgés de soleil, les épices et le miel.

On souriait à son prochain. On parlait de tout, de rien, des bonheurs et des chagrins de ses voisins.

Les enfants sur le chemin de l’école le matin, partaient le cartable en main plein d’entrain.

Les rues de mon quartier qui sentaient la cannelle. Les rues de mon quartier, elles ne sont pas réelles.

Elles vivent dans la tête d’un vieux fou qui se croit poète, et qui pèche dans les nuages ces mirages.

Il écoute dans la nuit l’écho de tous les mensonges, qui ne parlent que pour lui dans ses songes.
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