Moi, décembre, toi

Elle est belle ton histoire.
Un peu brisée, mais si douce.
Elle me rappelle, certains soirs
ou le miroir éclabousse,
que les éclats ça brille autant
que c'est tranchant.
Que Lumière est mélancolie,
Les réverbères des chiens de nuit,
des gardes fous, sous les paupières
qui griffent les murs, hurlent à la lune.
Dans les villes on marche de travers
la tête collée au macadam.
Errance sur les trottoirs d'un Panam,
dans l'écris rouge orage nocturne.
Oraison tu te prélasses,
mille fois lassée
dans mes chaussures délassées,
sur lit de liens, parvis des âmes.
Et puis trépasses,
en bas à gauche dans le brouillard.
Revient ma belle, mon horizon d'un soir,
jusqu'à demain m'emporter,
mon illusion dorée.
Et que tes mains caressent ma bouche
qu'elles viennent encore me réveiller,
que feras tu après l'été?
Mon insolente, ma petite source,
mon arrosoir magique,
mon panneau Exit.